Le nouveau livre de Samuel Gallet parait aux Éditions Espaces 34, fin janvier 2016.
Résumé
Boris, jeune écrivain, vient animer un atelier d’écriture en prison. Quatre détenus acceptent d’y participer. L’ambiance, au début tendue, ne facilite pas la pratique des exercices littéraires mais, au fil des séances, un univers poétique se construit malgré l’enfermement, la violence et les incompréhensions burlesques.
Résolus à inventer une histoire de mafieux meurtriers, avides de pouvoir et profondément machistes, les détenus s’émancipent peu à peu de l’emprise de Boris. Ils réécrivent la pièce d’Aristophane Lysistrata, se travestissant en femmes casseuses de grève, et questionnent dans un poème lyrico-comique la démocratie et ses exclus.
« Outre la naissance de l’écriture, ce texte pose avec acuité la question de la place de la culture dans notre société. Il montre de manière drôle et abrupte le clivage existant entre ceux pour qui la culture est essentielle et ceux qui en sont exclus et ne la trouvent en rien nécessaire. Une tension traverse toute l’écriture, elle nous percute en permanence dans les affrontements entre Boris et les détenus, comme cette discussion au sujet de la poésie. 58 répond à Boris quand ce dernier dit que la poésie c’est simple et qu’il ne faut pas chercher à comprendre mais à ressentir : « Mettons si tu veux que le lecteur il rentre dans une librairie un soir (…) il entre dans la librairie encore ouverte au lieu d’aller se mettre une bonne mine avec des potes et il ouvre comme ça le livre de poésie (…) Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ? Voilà ce qu’il se dit le lecteur alors il cogne le libraire Il casse la vitrine Il pisse partout sur tous les livres Et il retourne en prison à l’atelier d’écriture ».
Laurence Cazaux, Le matricule des anges avril 2016
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